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Un millénaire de simplicité volontaire en Occident
23 mars 2017 @ 19 h 00 min - 23 h 00 min
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Organisé par le mpOC-Liège, avec le soutien de :
Amis de la Terre, ACC, Attac-Liège et Barricade.
Conférence-débat avec
Alain Adriaens
Essayiste et porte-parole du mpOC
Un millénaire de simplicité volontaire en Occident
De nos jours, quand on dit simplicité volontaire, on pense objecteurs de croissance, écologistes radicaux ou anarchisants déterminés. Et pourtant, un regard rétrospectif sur le dernier millénaire en Occident montre que, de tout temps, la recherche d’une vie simple, frugale, détachée de la volonté d’accumulation de choses a été un idéal recherché (Un millénaire de simplicité volontaire en Occident, Alain Adriaens,
Couleur Livres, 2016).
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La décroissance, une transition désirable et inévitable
Tout un chacun ressent et comprend que notre modèle de civilisation nous conduit dans une impasse. La croissance économique infinie dans un monde fini n’est pas soutenable et nous amène à consommer au-delà de ce que la nature peut nous donner, provoquant notamment un dérèglement climatique et une extinction rapide de la biodiversité, ce qui met en question la survie de l’espèce humaine.
Même si les ressources de la Terre étaient infinies, le trajet de la décroissance n’en resterait non moins souhaitable car la croissance engendre une compétition féroce pour le toujours plus au prix d’inégalités et d’injustices elles-mêmes sans cesse croissantes. Il ne faut pas chercher plus loin la source des actes barbares qui ont eu lieu récemment ici et ailleurs dans le monde.
Jamais l’humanité n’a été confrontée à un défi aussi immense. Le mouvement de la décroissance propose de sortir du dogme de la croissance infinie pour imaginer et recréer une société décente et réellement démocratique avant que les destructions de l’écosystème terrestre ne nous y contraignent dans la douleur.
La décroissance n’est pas une doctrine unifiée, mais une matrice de réflexions et d’expérimentations diverses cherchant à briser le lien entre croissance et « bonheur », en vue de décoloniser notre imaginaire. Si elle se montre naturellement anticapitaliste, elle est plus largement antiproductiviste. Limitation, sobriété, autonomie, égalité et respect de la nature sont ses maîtres mots.